Du théâtre des opérations à la maison: Analyse de l'expérience de décompression des FC dans un tiers lieu après le déploiement

Appendice 1 : Sommaire des principes directeurs recommandés

  1. Niveau de menace ou de danger de la mission
     
  2. Pertes et incidents graves survenus pendant la mission
     
  3. Mandat, durée et clarté du mandat de la mission
     
  4. Sensibilisation et soutien du public à la mission
     
  5. Durée de l'affectation
     
  6. Nombre des affectations et rythme des opérations
     
  7. Rythme de la mission
     
  8. Conditions de vie et de travail pendant l'affectation
     
  9. Capacité de communiquer avec la famille et les êtres chers
     
  10. Possibilités de congé pendant l'affectation
     
  11. Formation et éducation pour soutenir la réintégration
     
  12. Commentaires des professionnels
     
  13. Commentaires et rétroaction des membres
     
  14. Reconnaissance de la participation des membres à la mission

 

Table des matières


Appendice 2 : Politique et directives des FC sur la réintégration

Ordre 119 du chef d'état-major de la Défense
UNCLAS CEMD 119
 

SIC LAD
 

MESSAGE BILINGUE/BILINGUAL MESSAGE
 

OBJET : DIRECTIVES RELATIVES AU PROJET DE PÉRIODE DE
DÉCOMPRESSION ET À L'ATTÉNUATION DU STRESS
 

RÉF. :A. DIRECTIVES DU SCEMD SUR LES OPÉRATIONS INTERNATIONALES 02/00 REV ONEB. CEM QGDN J3 350 271400Z JUIN 02 O FRAG 027
 

  1. APRÈS UNE AFFECTATION DE SIX MOIS EN AFGHANISTAN, QUI A ÉTÉ COURONNÉE DE SUCCÈS, LE GROUPEMENT TACTIQUE DU 3 PPCLI A PARTICIPÉ À UN PROGRAMME DE DÉCOMPRESSION ET D'ATTÉNUATION DU STRESS BIEN REMPLI. LES PREMIÈRES LEÇONS QUE L'ON RETIRE DE CE PROGRAMME FOURNISSENT UN ÉCLAIRAGE SUR LA VOIE QUE LES FC EMPRUNTERONT DANS TOUTES LES OPÉRATIONS DE DÉPLOIEMENT. LES PRÉSENTES DIRECTIVES DEVRAIENT ÊTRE APPLIQUÉES PARALLÈLEMENT AUX EXIGENCES ÉNONCÉES AU CHAPITRE 16 ET AU PARAGRAPHE 1220 DU CHAPITRE 12 DU DOCUMENT DE RÉFÉRENCE A.
     
  2. ON NE POURRA DÉTERMINER AVEC EXACTITUDE LES RÉPERCUSSIONS DU PROGRAMME AUQUEL A PARTICIPÉ LE GROUPEMENT TACTIQUE DU 3 PPCLI QU'APRÈS AVOIR PROCÉDÉ À UNE ÉVALUATION À LONG TERME; ON PEUT CEPENDANT CONSTATER QUE LES PREMIÈRES LEÇONS RETENUES SONT POSITIVES. ELLES SONT D'AILLEURS SUFFISAMMENT CONVAINQUANTES POUR JUSTIFIER LA COMMUNICATION DE CES PREMIÈRES DIRECTIVES AUX RESPONSABLES DE LA MISE SUR PIED DE LA FORCE ET AUX COMMANDANTS DES ÉQUIPEMENTS D'INTERVENTION QUI ONT À ÉLABORER DES PROGRAMMES DE DÉCOMPRESSION ET D'ATTÉNUATION DU STRESS ADAPTÉS À LEURS MISSIONS RESPECTIVES. MÊME SI LES LEÇONS RETENUES DU PROGRAMME DU GROUPE TACTIQUE 3 PPCLI CONCERNENT UNE UNITÉ TERRESTRE, ON PEUT ÉGALEMENT EN APPLIQUER LES PRINCIPES À TOUTES LES MISSIONS ET À TOUS LES ÉLÉMENTS D'UNE FORCE D'INTERVENTION COMMUNE. IL REVIENT AUX COMMANDANTS DES UNITÉS D'INTERVENTION D'ÉVALUER LES RETOMBÉES DE LA MISSION SUR LES RESSOURCES HUMAINES ET D'ÉLABORER DES PLANS EN FONCTION DE LEURS EXIGENCES PARTICULIÈRES EN MATIÈRE DE DÉCOMPRESSION ET D'ATTÉNUATION DU STRESS.
     
  3. LES PROGRAMMES DE DÉCOMPRESSION ET D'ATTÉNUATION DU STRESS ONT PLUSIEURS OBJECTIFS, ENTRE AUTRES DE RÉDUIRE AU MAXIMUM LE STRESS LIÉ À LA RÉINTÉGRATION DANS LA FAMILLE, DE CERNER RAPIDEMENT LES PROBLÈMES DE SANTÉ POTENTIELS EN DONNANT AUX MEMBRES EN SERVICE L'OCCASION DE RÉFLÉCHIR À LEUR EXPÉRIENCE ET À CE QU'ILS ONT ACCOMPLI PENDANT LA MISSION, DE PRENDRE CONSCIENCE DU FAIT QUE CETTE MISSION EST TERMINÉE ET DE FACILITER UNE RÉINTÉGRATION PLUS AISÉE DANS LA SOCIÉTÉ CANADIENNE. LE CONCEPT SERA ÉTUDIÉ PLUS EN DÉTAIL PENDANT L'ÉCHANGE DE PRATIQUES EXEMPLAIRES QUE LE SMA PRÉVOIT ORGNAISER LES 20 ET 21 JANVIER 2003. EN GÉNÉRAL, LES PROGRAMMES COMPTERONT QUATRE PHASES :
    1. PHASE UN. PRÉPARATION DU PERSONNEL DÉPLOYÉ ET DES MEMBRES DE LEURS FAMILLES À LA MAISON (LES ACTIVITÉS DE REDÉPLOIEMENT COMMENCENT QUAND LES MEMBRES SE TROUVENT TOUJOURS SUR LE THÉÂTRE OPÉRATIONNEL)
       
    2. PHASE DEUX. PÉRIODE DE DÉCOMPRESSION DANS UN TIERS LIEU (SI LE COMMANDANT DE L'ÉQUIPE D'INTERVENTION LE JUGE NÉCESSAIRE)
       
    3. PHASE TROIS. RÉINTÉGRATION AU CANADA DANS LES GARNISONS
       
    4. PHASE QUATRE. SUIVI DU PERSONNEL REVENANT DE MISSION
       
  4. PHASE DEUX. LA PÉRIODE DE DÉCOMPRESSION DANS UN TIERS LIEU, QUI CONSTITUE LA PHASE DEUX, A ÉTÉ INTÉGRÉE AUX PLANS RELATIFS AU GROUPEMENT TACTIQUE DU 3 PPCLI EN RAISON DES EXPÉRIENCES DIFFICILES VÉCUES PAR CE GROUPEMENT TACTIQUE EN AFGHANISTAN. LA STRATÉGIE DE RÉINTÉGRATION DES MEMBRES DU GROUPEMENT TACTIQUE A ÉTÉ FONDÉE SUR LES FACTEURS SUIVANTS :
     
    1. LE GROUPE TACTIQUE ÉTAIT FORMÉ DE MEMBRES DÉTACHÉS DE 12 UNITÉS ET DE RENFORTS PROVENANT DE 17 AUTRES SOURCES
       
    2. LES CONDITIONS DE TRAVAIL ET DE VIE DANS LE THÉÂTRE OPÉRATIONNEL DU GROUPEMENT TACTIQUE ÉTAIENT TRÈS DIFFICILES
       
    3. LE GROUPEMENT TACTIQUE A SUBI UN TRAUMATISME IMPORTANT
       
    4. LES EXIGENCES OPÉRATIONNELLES ONT PRIVÉ LES MEMBRES DU DROIT AUX CONGÉS ET AUX PÉRIODES DE REPOS ET DE RÉCUPÉRATION. LE PERSONNEL N'A EUT DROIT QU'À QUATRE JOURS DE REPOS FORCÉ À L'EXTÉRIEUR D'AFGHANISTAN
       
  5. LES COMMANDANTS DES ÉQUIPES D'INTERVENTION ET LES RESPONSABLES DE LA MISE SUR PIED DE LA FORCE DEVRONT ÉLABORER DES PROJETS DE DÉCOMPRESSION ET DES PROGRAMMES D'ATTÉNUATION DU STRESS EN S'INSPIRANT DU MODÈLE EN QUATRE PHASES QUE L'ON VIENT DE DÉCRIRE. PLUS PRÉCISÉMENT :
     
    1. LE PLAN DE RÉINTÉGRATION DOIT RESPECTER LES EXIGENCES OPÉRATIONNELLES ET FACILITER LE RETOUR EN BON ORDRE DU PERSONNEL DÉPLOYÉ. ON RECONNAÎT LE FAIT QUE LES CIRCONSTANCES EXTRAORDINAIRES DE L'OPÉRATION À LAQUELLE A PARTICIPÉE LE GROUPEMENT TACTIQUE DU 3 PPCLI NE SE PRÉSENTERA PROBABLEMENT PAS DANS LES AUTRES OPÉRATIONS DES FC ET QUE LES PROGRAMMES DE DÉCOMPRESSION DANS UN TIERS LIEU NE SERONT PAS NÉCESSAIRES POUR TOUTES LES MISSIONS.
       
    2. DES ÉLÉMENTS RELATIFS À L'ÉDUCATION ET À LA PRÉVENTION SOCIALE SERONT INTÉGRÉS À TOUTES LES PHASES. IL SERA POSSIBLE D'OBTENIR DES RENCONTRES INDIVIDUELLES OU DE GROUPE AVEC DES CONSEILLERS, MAIS ELLES NE SERONT PAS OBLIGATOIRES À TOUTES LES PHASE. LA QUATRIÈME PHASE COMPRENDRA DES TESTS DE DÉPISTAGE STRUCTURÉS VISANT À CERNER LES PROBLÈMES POSSIBLES LIÉS AU BIEN-ÊTRE PHYSIQUE, PERSONNEL, SOCIAL, PSYCHOLOGIQUE ET SPIRITUEL.
       
    3. TOUS LES PLANS AURONT POUR OBJECTIF D'AIDER LES MILITAIRES – HOMMES ET LES FEMMES – REPRENDRE CONTACT AVEC LEURS FAMILLES APRÈS AVOIR PRIS UN TEMPS D'ARRÊT APRÈS LA MISSION. LES MILITAIRES DOIVENT S'ÊTRE BIEN REPOSÉS ET AVOIR RETROUVÉ LEUR BONNE HUMEUR APRÈS LA FIN DE LA MISSION
       
  6. TÂCHES DES COMMANDANTS DES ÉQUIPES D'INTERVENTION. TOUS LES COMMANDANTS DES ÉQUIPES D'INTERVENTION DEVRONT :
     
    1. ÉVALUER LES EXIGENCES RELATIVES À LA RÉINTÉGRATION VISANT LES PHASES UN ET DEUX, ET SOUMETTRE LEURS PLANS AU SCEMD POUR APPROBATION
       
    2. AJOUTER À LEUR PLAN UNE ÉVALUATION DES FONDS OU DES RESSOURCES HUMAINES SUPPLÉMENTAIRES NÉCESSAIRES À SON EXÉCUTION. ON RECONNAÎT LE FAIT QU'UNE VAT POURRAIT EXÉCUTER LE PLAN POUR LE COMPTE DE L'ÉQUIPE D'INTERVENTION
       
    3. SOUMETTRE LES PREMIERS ÉLÉMENTS D'ACTIVITÉ DE LEURS PLANS DE DÉCOMPRESSION ET D'ATTÉNUATION DU STRESS AU SCEMD TROIS MOIS AVANT LE REDÉPLOIEMENT. ON DEMANDERA LES CONSEILS D'UN SPÉCIALISTE DES SERVICES DE SANTÉ (QGDN J4 SS) EN CE QUI CONCERNE LE CONCEPT DE CES OPÉRATIONS AU MOMENT D'ÉLABORER CES ACTIVITÉS. LORSQUE LES CIRCONSTANCES JUSTIFIENT UNE MODIFICATION DES ACTIVITÉS QUI AURONT ÉTÉ PRÉSENTÉES, LES COMMANDANTS DES ÉQUIPES D'INFORMATION DEVRONT AVISER LA CHAÎNE DE COMMANDEMENT LE PLUS RAPIDEMENT POSSIBLE.
       
    4. PRÉSENTER LES PLANS FINAUX AU SCEMD UN MOIS AVANT LE REDÉPLOIEMENT
       
  7. TÂCHES DES RESPONSABLES DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA FORCE. LES RESPONSABLES DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA FORCE DEVRONT :
     
    1. DIRIGER LES TROISIÈME ET QUATRIÈME PHASES, Y COMPRIS EN CE QUI CONCERNE LES RESPONSABILITÉS FINANCIÈRES
       
    2. VEILLER À CE QUE LES PLANS CONCERNENT AUSSI TOUS LES RÉSERVISTES ET LES SOLDATS DE RENFORT QUI ONT JOINT LES RANGS DU GROUPE D'INTERVENTION DÉPLOYÉ
       
  8. LE DOCUMENT DE RÉFÉRENCE A SERA MIS À JOUR DE FAÇON À INCLURE UNE ANNEXE SPÉCIFIQUE AU CHAPITRE 16 SUR LA DÉCOMPRESSION ET L'ATTÉNUATION DU STRESS. À TITRE PROVISOIRE, ON POURRA UTILISER LE DOCUMENT DE RÉFÉRENCE B COMME MODÈLE AU MOMENT DE DRESSER DES PLANS. LES CONSEILS DES SPÉCIALISTES SONT ACCESSIBLES (FORMULAIRE QGDN J4 SS ET J7 – LEÇONS RETENUES). ON ENCOURAGE LES COMMANDANTS DES ÉQUIPES D'INTERVENTION À TIRER PROFIT DE CES RESSOURCES LORSQU'ILS DRESSENT LEURS PLANS. À L'AVENIR, LES COMMANDANTS DES ÉQUIPES D'INTERVENTION RECEVRONT DES DIRECTIVES RELATIVES À LA DÉCOMPRESSION ET À L'ATTÉNUATION DU STRESS DANS LES TROUSSES PRÉ-DÉPLOIEMENT QU'ILS REÇOIVENT DU QGDN.

 

Directives du SCEMD pour les opérations internationales

Chapitre 12 : Exigences relatives au poste – Déploiement
 

1220. PLANS RELATIFS À LA RÉINTÉGRATION
 

  1. Phase un – Préparation du personnel déployé et de leurs familles à la maison. Pendant le processus de planification du plan relatif à la réintégration, la préparation sur place du redéploiement commence et se poursuit jusqu'au début du redéploiement proprement dit. Les groupes de soutien au déploiement, les détachements arrière des unités et les bases de préparation des responsables de la mise en œuvre de la force devraient en même temps collaborer étroitement avec les Centres de ressources pour les familles des militaires (12-16/19) en ce qui concerne leur rôle pendant cette phase, et tout au long du processus de réintégration. Pour les plus grandes missions, l'élément de commande national, l'élément de soutien national et les unités majeures en déploiement se préparent à exécuter toutes les activités énumérées dans leurs plans de réintégration et sur la liste de contrôle pour le redéploiement, pendant qu'ils se trouvent encore dans le théâtre opérationnel. Les missions plus petites exécuteront seulement les activités dont elles sont capables d'assumer la charge, pour leur déploiement, conformément au plan approuvé par le SCEMD. Peu importe l'opération ou la Rotation visée, tout le personnel redéployé terminera toutes les activités de la phase un conformément à la liste de contrôle pour le redéploiement avant que le commandant opérationnel du groupe d'aide à l'arrivée n'autorise l'exécution de la phase trois, c'est-à-dire avant le début du débarquement et des autres congés autorisés.
     
  2. Séances d'information. Des séances d'information seront organisées sur place de deux à quatre semaines avant le redéploiement à l'intention de tout le personnel déployé. Conformément aux directives, on pourra à ce moment offrir des entrevues individuelles avec un aumônier, un travailleur social ou un représentant des services de santé mentale. Toutefois, chaque membre devra participer au minimum à des séances d'information sur les sujets suivants :
     
    1. Stress post-déploiement
       
    2. Réintégration dans la famille
       
    3. Réintégration dans le milieu de travail
       
    4. Autres sujets proposés par le commandant de l'équipe d'intervention

 

  1.  
    1. Séance d'information sur le stress post-déploiement. Cette séance d'information abordera entre autres les problèmes médicaux ou psychologiques, les problèmes liés à l'environnement, les événements importants survenus pendant le déploiement. Les commandants des équipes d'intervention devront juger, en fonction des besoins ou des ressources accessibles sur place, s'il convient de proposer des entrevues individuelles avec un aumônier, un travailleur social ou un spécialiste de la santé mentale, à l'intention de l'ensemble des membres ou de certains groupes. Il faudra aussi organiser des séances d'information sur le stress supplémentaire subi par les réservistes et les soldats venus en renfort, dont bon nombre retourneront à leur unité, domicile, emploi ou établissement d'enseignement sans pouvoir compter sur le soutien des pairs ou échanger à propos de leur expérience du déploiement. On pourra aussi, pour ces séances, utiliser les ressources accessibles aux réservistes par l'entremise des représentants du programme d'appui des employeurs du Conseil de liaison des Forces canadiennes (CLFC).
       
    2. Séance d'information sur la réintégration dans la famille. Les séances d'information sur la réintégration dans la famille, offertes aux membres déployés et à leurs familles, font partie intégrante du programme de gestion du stress lié au déploiement, et elles ont un effet positif sur la capacité des membres des FC et de leurs familles d'affronter le stress lié au déploiement et à la réunion. Les CRFM ont les moyens d'organiser des séances d'information à l'intention des familles des membres déployés, pendant le déploiement et pendant la préparation de leur retour. Les commentaires exprimés par les familles des membres déployés, transmis par le CRFM, devraient être intégrés aux séances d'information organisées sur place.
       
    3. Séance d'information sur la réintégration au milieu de travail. Ces renseignements seront transmis par un membre de la chaîne de commandement immédiate des personnes visées. On y abordera les principales questions liées à la transition, puisque cette transition aura des répercussions sur le personnel qui, après un déploiement, reprend les activités routinières de la garnison.
       
  2. Phase deux – Période de décompression dans un tiers lieu. Si l'on exige l'organisation d'une période de décompression dans un tiers lieu, il faudra obtenir le soutien direct du responsable de la mise sur pied de la force et des autres employés spécialisés. L'objectif de cette phase est de permettre à tous les membres de se reposer dans un endroit sûr, propre et calme de façon qu'ils puissent prendre un temps d'arrêt entre la mission et le retour à la maison, et qu'ils reviennent chez eux reposés et de bonne humeur.
     
  3. Phase trois – Réintégration dans une des garnisons au Canada. Cette phase sera terminée lorsque le membre redéployé aura réalisé toutes les activités proposées par le GAA, subi tous les tests exigés par les services médicaux ou les autres services spécialisés et répondu aux exigences relatives aux interventions immédiates, rempli toutes les conditions de la liste de contrôle pour le redéploiement (à la fin de phase trois), signé celle-ci et l'avoir fait signer par le CO GAA. (Le membre visé et l'USTD conserveront une copie de la liste de contrôle pour le déploiement complété – phase trois.) Le membre sera alors autorisé à se déplacer ou à se prévaloir d'un autre congé autorisé.
     
  4. Phase quatre – Suivi du personnel après une mission. Cette phase commence généralement dès le retour d'une absence pour mission, et elle comprend toutes les activités de suivi des exigences relatives à l'administration, à la santé physique et mentale énoncées dans la liste de contrôle pour le déploiement, ainsi que toutes les interventions exigées par un spécialiste, s'il y a lieu. La phase de suivi dure normalement jusqu'à six mois après la date du retour au Canada. Parmi les principales activités de nature médicale, mentionnons le test à la tuberculine (PPD) (plus 90); le programme amélioré d'entrevue d'examen post-déploiement (idéalement, plus 80 à 120, sans jamais dépasser 180); l'examen médical (qui se fait en général après le programme amélioré d'entrevue d'examen post-déploiement, sauf s'il a été subi pendant les phases un, deux ou trois). Cette phase prend fin au moment où toutes les activités de suivi du personnel après une mission ont été terminées, et que la liste de contrôle pour le déploiement a été signée par les services médicaux, le MM et le membre. La liste portera une des deux mentions suivantes : A – PHASE 4 COMPLÉTÉE ou B – PHASE 4 COMPLÉTÉE avec recommandations de mesures de suivi par le MM ou le spécialiste. Les membres à qui ont impose des mesures de suivi feront l'objet d'un contrôle par le médecin ou le spécialiste, selon le cas, et par le commandant opérationnel, jusqu'à ce que l'on puisse fermer le dossier ou que l'on impose d'autres mesures. (USTD : La copie remplie de la liste de contrôle pour le déploiement sera versée au dossier personnel du membre visé.)
     
  5. Suivi post-déploiement des traumatismes liés au stress opérationnel (TSO). En raison des répercussions des traumatismes liés au stress opérationnel (TSO) sur les membres des FC et sur l'efficacité des unités opérationnelles, il faudrait intégrer le problème en le mettant à l'avant-plan de la culture du commandement, et, surtout, y sensibiliser les commandants déployés. C'est pourquoi tous les commandants des équipes d'intervention et des unités devront assurer de façon dynamique la promotion d'une culture de soutien, de compréhension et d'empathie envers le personnel blessé. Tout le personnel devra, conformément aux exigences des FC, participer à une séance d'information sur la réintégration après le déploiement, mais, en outre, tous les membres d'une unité non formés devront recevoir une lettre d'information sur la réintégration et les TSO (annexe Q) qui sera jointe à la lettre envoyée par le commandant de l'unité opérationnelle au commandant de l'unité d'appartenance du membre au Canada (référence O).

 

Table des matières

 


Appendice 3 : Documents examinés

Ressources du MDN/FC

Emberson, Judy, Canadian Forces Preparing for Reunion Stress Briefing, 7 avril 2000.
 

Couture, lgén C., sous-ministre adjoint (ressources humaines-militaires), Stratégie en matière de ressources humaines militaires 2020 : Relever les défis futurs en matière de personnel, ministre de la Défense nationale, 2002.
 

Dowdon, Craig, Qualité de vie dans les forces canadiennes : Résultats du sondage national – conjoints des membres des FC, directeur – Recherche et évaluation en ressources humaines, Quartier général de la Défense nationale, Ottawa, mars 2002.
 

Duxbury, L. et Higgins, C., The 2001 Work Life Balance Study: Key Findings in the Department of National Defence (DND), directeur – Recherche et évaluation en ressources humaines, Quartier général de la Défense nationale, avril 2002.
 

Leveille, Capt L., Attitudinal Variables Related to an Evaluation of Flexible Tour Lengths for an Operational Deployment, directeur – Recherche et évaluation en ressources humaines, Quartier général de la Défense nationale, Ottawa, septembre 2003.
 

Zamorski, Mark, MD, MHSA, Évaluation d'un programme amélioré de dépistage médical post-déploiement destiné aux militaires canadiens déployés dans le cadre de l'opération Apollo (Afghanistan/Asie du Sud-Ouest) - Résultats préliminaires et plan d'action, 13 juin 2003.
 

3PPCLI/5000-1(Cmdt) GT 3PPCLI, Reintegration Proposal, 10 avril 2002.
 

5000-1(Capt Adjt) GT 3PPCLI, Reintegration Plan, Concept of Operations Phase 2 (Third Location), 22 mai 2002.
 

3000-16 (Cmdt) Redeployment and Reintegration Op Order 01-Op Apollo, juillet 2002.
 

3350-1 (MHS) After Action Report Psychologist Visit to Guam in Support of Returning Members of Op Apollo, 7 août 2002.
 

Lessons Learned –Redeployment and Reintegration Op Apollo, 08 août 2002.
 

3350-Op Apollo (Achap) Lessons Learned –Redeployment and Reintegration Op Apollo, 24 septembre 2002.
 

Ordre 119 du chef d'état-major de la défense, décembre 2002.
 

3000-01/Op Apollo (G1) 1 GBMC, Initial Comments – Reintegration OP Apollo, février 2003.
 

3000-1/Op Apollo (Cmdt) Op Apollo Post Operation Report – Phase V, 5 février 2003.
 

3000-10-1 (DTIR 3-9-2) Army Review of Op Apollo POR/LL in Advance of OP Athena, 19 mars 2003.
 

Directeur, Qualité de vie, Note d'information à l'intention du SMA (RH-Mil), conférence-échanges sur les meilleures pratiques – prédéploiement et postdéploiement et réintégration, 18 mars 2003.
 

3350-165/A27, Lessons Learned Staff Action Directive (SAD), avril 2003.
 

3350-10 (Op Athena), SCFT, Mounting Instruction – Op Athena, mai 2003
 

CANFORGEN 094/03 CEMD 080 161630Z, juillet 2003
 

CANFORGEN 154/03 SCEMD 280 311 515z, Op Athena Reintegration Plan for Roto 0, décembre 2003.
 

3350-10-Op Recovery (G4) SCFT, OP Palladium 13 and Op Athena 0 Recovery, Reintegration and Reconstitution Order, janvier 2004.
 

3451-4 (CSS), Professional technical Guidance – Op Athena Post Deployment Medical Screening, 13 janvier 2004.
 

6600-1A (STMM), Land Forces Western Area Peer Support Training Proposal and Requirements, 22 janvier 2004.
 

QG - SCFT, OP Athena – R3 Lessons Learned, 29 mars 2004.
 

Directives du SCEMD sur les opérations internationales, chapitre 12, Soutien du personnel.
 

Directives du SCEMD sur les opérations internationales, chapitre 14, Gestion du stress.
 

Directives du SCEMD sur les opérations internationales, chapitre 16, Soutient des services de santé.
 

Directives sur le service militaire à l'étranger des FC

 

Resources externes

Australian Defence Force, The ADF Mental Health Strategy: Presentation to Commanders, juin-juillet 2002.
 

Bolton, E., Litz, B., Glenn, M., Orsillo, S. et L. Roemer, "The Impact of Homecoming Reception on the Adaption of Peacekeepers Following Deployment", Military Psychology, 14(3), 2002.
 

Collier, D., Hurry Up and Wait: An Inside Look at Life as a Canadian Military Wife. Creative Bound Inc, novembre 1994.

 

English, Dr Allan, « Leadership et stress opérationnel dans les Forces canadiennes », Revue militaire canadienne, p. 33-38, automne 2000.
 

Fillion, J., Clements, P., Averill, J., et G. Vigil, « Talking as a primary method of peer defusing for military personnel exposed to combat trauma », Journal of Psychosocial Nursing, vol. 4, no 8.
 

Hurlburt, Kris, Precious Lives to Be Honoured, Sharing the Front Line and the Back Hills, Baywood Publishing 2002.
 

MacDonald, C., Chamberlain, K., et N. Long, « Mental Health, Physical Health, and Stressors Reported by New Zealand Defence Force Peacekeepers: A Longitudinal Study », Military Medicine, vol. 163, juillet 1998.
 

Majekodunmi, B., United Nations Human Rights Field Officers, Sharing the Front Lines and the Back Hills, Baywood Publishing, 137-148, 2002.
 

McNally, Richard, Bryant, Richard, Ehlers, Anke, « Does Early Psychological Intervention Promote Recovery from Posttraumatic Stress? », American Psychological Society, vol. 2, no 2, novembre 2003.
 

Médecins Sans Frontières Canada, Peer Support Network Policy and Procedures Manual, janvier 2002.
 

O'Neill, M, Kramer, E, The Peace Corps Volunteer Safety Support System, Sharing the Front Line and the back Hills, Baywood Publishing, 157-160, 2002.
 

Robinson, Kim, Separation from Families, Sharing the Front Lines and the Back Hills, Baywood Publishing, 2002.
 

Rosebush PA., « Psychological Intervention with Military Personnel in Rwanda », Military Medicine, vol. 163, août 1998.
 

Thompson, M. et M. Gignac, « A model of Psychological Adaptation in Peace Support Operations: An Overview", Defence and Civil Institute, avril 2001.
 

Thompson, M., Blais, A., A., Febbaro, D., Pickering et D. McCreary, The Development of a Multidimensional Measure of Post Deployment Reintegration: Initial Psychometric Analyses & Descriptive Results, Recherche et développement pour la défense Canada. septembre 2003.
 

Thompson, M. et Luigi Pasto, Psychological Interventions in Peace Support Operations: Current Practices and Future Challenges, Recherche et développement pour la défense Canada, décembre 2002.
 

Tiesinga II Committee, Post Cambodia Complaints Study 1 & II for the Secretary of State for Defence, Government of the Netherlands, 21 septembre 1998
 

Zimmerman G. et W. Weber, « Care for the Caregivers: a program for Canadian military chaplains after serving in NATO and United Nations peacekeeping missions in the 1990's », Military Medicine, vol. 165, septembre 2000.

 

Table des matières

 


Appendice 4: Lettre au Ministre  

 

Le 29 juillet 2004

 

L'honorable William Graham, C.P., député
Ministre de la Défense nationale
Quartier général de la Défense nationale
Édifice Major-général George R. Pearkes 
13e étage, Tour nord
101, promenade du colonel By
Ottawa (Ontario)
K1A 0K2

 

EN MAIN PROPRE
 

Monsieur le Ministre,
  

Je suis heureux de vous présenter le rapport produit par mon Bureau et intitulé «Des tentes aux draps: Une analyse de l'expérience des FC au sujet des périodes de décompression dans un tiers lieu après un déploiement». Ce rapport traite des bénéfices procurés par les périodes de décompression après le déploiement. Cette question a attiré mon attention pendant mon voyage sur les lieux de l'opération Athena, à Kaboul, en novembre 2003. J'ai en effet remarqué qu'il n'existait pas de critères définis sur lesquels les commandants pouvaient se fonder au moment de décider, compte tenu des circonstances, si une période de décompression était justifiée.


Le rapport a été remis au chef d'état-major de la Défense le 27 mai 2004 et il a été utilisé pour la version finale de la politique sur l'examen prédéploiement et postdéploiement et la réintégration, qui a reçu l'approbation du Conseil des Forces armées le 16 juin 2004. Le général R.R. Henault est en faveur de la publication du présent rapport.
 

Comme l'indique le rapport, l'un des facteurs les plus imporatants de la réussite de la réintégration, y compris la période de décompréssion, vise les communications, qui doivent être ouvertes et se produire en temps opportun. Les communications auront pour objectifs de faire comprendre la finalité des périodes de décompression aux membres concernés, à leur famille et aux responsables du traitement. C'est en m'appuyant sur ces motifs que je conclus qu'il serait dans l'intérêt de la collectivité du MDN/FC de rendre publics mon rapport et ses recommandations.
 

Conformément à l'alinéa 38(2)b) des Directives ministérielles, j'ai l'intention de publier mon rapport à l'éxpiration d'un délai de 28 jours.
 

Veuillez accepter, Monsieur le Ministre, l'assurance de ma très haute considération.
 

L'Ombudsman,

André marin
 

Pièce jointe (1)

 

CC: Mme Hélène Gosselin, sous-ministre par intérim
     Général R.R. Henault, chef de l'état-major de la Défense

  

Table des matières

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