Réponse du Chef d'état-major de la Défense concernant le deuxième rapport de suivi du Bureau sur les traumatismes liés au stress opérationnel

Le 27 octobre 2008

Madame Margaret Brandon
Directrice générale – Opérations
Bureau de l’Ombudsman du MND et des FC
100, rue Metcalfe, 12e étage
Ottawa ON K1P 5M1

 

Chère Madame Brandon,

Merci pour la copie du Rapport provisoire : Deuxième examen des mesures du ministère de la Défense nationale et des Forces canadiennes relatives aux traumatismes liés au stress opérationnel. Nous sommes reconnaissants d’avoir l’occasion de fournir des commentaires concernant les progrès et les changements que nous avons accomplis dans ce domaine si important.

Nous avons examiné le rapport, et nos commentaires ainsi que des renseignements additionnels se trouvent aux Annexes A et B. 

Je serai heureux de continuer à collaborer avec vous dans l’examen des questions qui vous seront présentées.

Veuillez agréer, Madame, l’expression de mes sentiments distingués.

 

Le Général W.J. Natynczyk

Annexes

Annexe A – Commentaires fournis par le D Gest SB et le DGS San
Annexe B – Rôles et responsabilités – Conseiller spécial en matière de TSO


Annexe A de Lettre du CEMD à la Directrice générale – Opérations, Bureau de l’Ombudsman du MND et des FCDatée du octobre 2008

Commentaires fournis par le D Gest SB et le DGS San

Que l’on crée un poste à temps plein de coordonnateur national en matière de traumatismes liés au stress opérationnel, relevant directement du Chef d’état-major de la Défense et responsable de toutes les questions se rapportant aux traumatismes liés au stress opérationnel, y compris : la qualité et l’uniformité des soins; le diagnostic et le traitement; et la formation et la sensibilisation à l’échelle des Forces canadiennes.

Les auteurs du rapport reconnaissent qu’un ensemble de mesures décisives (section 39) ont été prises au cours de la dernière année et annoncées en mai 2008; toutefois, il faudrait que le rapport présente une analyse complète de l’objectif de ces diverses initiatives et de la manière dont elles se complètent les unes les autres pour mettre en place un éventail complet d’interventions. Les auteurs du rapport mettent l’accent sur le fait que les FC n’ont pas nommé de conseiller spécial en matière de trouble de stress post-traumatique (TSPT), relevant directement de CEMD.

Aux dires des FC, la création d’un comité consultatif des services de santé mentale et la nomination d’un conseiller spécial en matière de traumatisme lié au stress opérationnel (TSO) (au grade de lieutenant-colonel et relevant directement du CPM) suffiront pour assurer la coordination générale des questions ayant trait aux TSO. Bien que les FC conviennent de l’importance de continuer d’accorder toute notre attention aux TSO, et bien que nommer quelqu’un qui relève directement du CEMD puisse sembler efficace à court terme, une telle mesure aurait en fait pour effet de contourner des procédures d’état-major importantes et les diverses chaînes de commandement, notamment les intervenants au sein de la chaîne de commandement du CPM. Il se peut que cette approche n’aborde pas la pleine intégration des nouveaux processus et des nouvelles politiques à l’échelle des FC.

La création du comité consultatif des services de santé mentale permettra d’examiner les services et les programmes du point de vue du MND et d’ACC. Le comité consultatif, qui fera rapport directement au CPM et aux SMA principaux d’ACC, s’attaquera aux lacunes systémiques et stratégiques en mettant le l’avant des recommandations pertinentes et valables. Surtout, il tiendra compte des problèmes de transition qui suivent la libération d’un membre des FC et assurera, à long terme, la transmission harmonieuse des dossiers de cas à ACC.

De son côté, le conseiller spécial en matière de TSO fournira au CPM des conseils fiables sur les questions non cliniques se rapportant au plein rétablissement du personnel des FC. Le conseiller spécial en matière de TSO est également chargé de diriger l’élaboration d’une stratégie nationale de sensibilisation en matière de santé mentale au sein des FC. Faisant appel aux expériences quotidiennes et tirant des leçons des cas gérés au nom du CPM et du CEMD, cette stratégie nationale visera à réduire la stigmatisation liée aux TSO. On a amorcé les travaux dans ce domaine le 8 novembre 2007 avec la création du Bureau des conférenciers, une initiative nationale conjointe en matière de santé mentale Rx2000. On a élaboré une approche novatrice de la sensibilisation en collaboration avec l’Université d’Ottawa et on a mis en œuvre un programme de cours le 1er mai 2008, à la suite de l’approbation accordée par le comité directeur en matière de TSO à sa réunion du 22 avril 2008.

Le conseiller spécial en matière de TSO continue de jeter des ponts et de créer des partenariats, au pays et à l’étranger, avec des organisations telles que nos propres Services de santé, la Round Table on Mental Health and Addictions, l’Association canadienne pour la santé mentale et des organisations telles que le Combat Operational Stress Control Group du Corps des Marines des États-Unis. Travailler de cette manière favorise la création d’approches novatrices visant à répondre aux besoins non cliniques des personnes souffrant de maladies mentales et de TSO en tirant parti des meilleures pratiques des organismes externes. Le CPM a également accepté que le conseiller spécial en matière de TSO soit nommé à la Commission de la santé mentale du Canada. Bien que le conseiller spécial en matière de TSO fasse rapport au CPM au lieu de CEMD, on estime que cette relation est efficace et on ne prévoit pas créer pour le moment un poste de coordonnateur national en matière de TSO qui relèverait directement du CEMD (section 115). Par conséquent, les FC estiment avoir atteint le but de la recommandation formulée par l’Ombudsman grâce à ces deux mécanismes distincts, si bien qu’aucune mesure additionnelle n’est requise.

La principale observation que nous aimerions porter à votre attention est l’importance centrale accordée aux TSO. Les Services de santé souhaiteraient qu’on souligne davantage l’importance de la santé mentale en général, plutôt que de mettre l’accent sur des troubles précis tels que le TSPT. Tous les problèmes de santé mentale méritent le même niveau d’attention et de soutien. Accorder une importance particulière à des troubles spécifiques peut mener à un système de soins à deux vitesses et accentuer par inadvertance la stigmatisation des patients affectés par un problème de santé mentale autre que le TSO.

Cette recommandation n’est pas appuyée dans sa formulation actuelle. Le Médecin-chef est responsable de la qualité et de l’uniformité de l’ensemble des services médicaux cliniques, y compris les soins, le diagnostic et le traitement des problèmes de santé mentale, dont les TSO. Toutefois, nous acceptons l’esprit de la recommandation et appuyons la création d’un poste dont le titulaire serait chargé d’appuyer le CPM et d’assurer une meilleure compréhension et collaboration entre le système de soins de santé et les autres composantes des FC.

Que les Forces canadiennes mettent sur pied (en lui accordant les ressources requises) une organisation – au niveau national – chargée de collaborer avec les organismes externes et tous les niveaux de gouvernement, au besoin, pour assurer que les militaires et leurs familles ont accès à l’éventail complet de services et de soins dont ils ont besoin.

Nous souscrivons à cette recommandation, mais croyons que « assurer » est une formulation un peu trop forte et qu’il serait préférable d’utiliser « aider à assurer ». Comme le souligne votre rapport, les ressources disponibles peuvent varier considérablement d’une région à une autre du pays, et les FC n’ont présentement pas le mandat d’assurer des soins de santé aux familles des militaires au Canada (sauf à Goose Bay, au Labrador). Toute modification à cette situation aurait des répercussions importantes sur le plan des ressources et des politiques.

Que les Forces canadiennes affectent un niveau de financement approprié à l’échelle du pays à l’identification, à la prévention et au traitement des troubles de stress post-traumatique et aux autres troubles liés au stress opérationnel.

Nous appuyons cette recommandation et suggérons que la mesure soit élargie de manière à inclure tous les troubles de santé mentale, pas seulement les TSPT et les TSO.

Que les Forces canadiennes surveillent la situation afin de déterminer s’il faut recruter un nombre accru de professionnels de la santé mentale si les problèmes liés aux traumatismes mentaux continuent de prendre de l’ampleur.

Nous souscrivons à cette recommandation.

Que les Forces canadiennes élaborent et mettent en œuvre une initiative ou un programme national visant précisément à venir en aide et à prévenir le stress et l’épuisement professionnel chez les professionnels de la santé mentale.

Nous souscrivons à l’esprit de cette recommandation. Prendre des mesures pour lutter contre la pénurie de professionnels de la santé mentale sera très utile. Toutefois, il est loin d’être clair qu’un programme national spécifique soit le meilleur moyen de s’attaquer au stress des soignants, qui a de nombreuses causes, dont la forte impression qui quoi que fasse un soignant, ce ne sera jamais perçu comme étant suffisant. La citation d’un aumônier – « tu n'as plus rien à donner, mais tout le monde te demande quelque chose  » – est très révélatrice. Il nous faut davantage de soignants, c’est vrai – mais nous (à la fois les FC et ceux qui présentent leurs observations) devons aussi nous assurer que nos soignants savent qu’ils accomplissent de l’excellent travail et que nous les apprécions. Peut-être une autre formulation de cette recommandation serait préférable : « Que les Forces canadiennes prennent des mesures pour surveiller régulièrement le bien-être des fournisseurs de soins de santé mentale et affectent des ressources à l'intervention précoce lorsque le stress et l'épuisement professionnel menacent l'efficacité future des individus, des équipes ou de l'ensemble de la collectivité. »    

Recommandation 1
Dans l’Annexe A – Aperçu des 31 recommandations initiales

Que les Forces canadiennes développent une base de données qui reflète exactement le nombre de membres des FC, de la Force régulière comme de la Force de réserve, qui souffrent de maux causés par le stress.

Nous souscrivons à cette recommandation.

Recommandation 3
Dans l’Annexe A – Aperçu des 31 recommandations initiales

Que les Forces canadiennes mènent une enquête indépendante et confidentielle sur la santé mentale qui couvrira à la fois les anciens membres, ainsi que les membres actifs de la Force régulière et de la Force de réserve.

Nous appuyons cette recommandation en partie. Les FC peuvent mener une enquête auprès des membres de la Force régulière et de la Force de réserve; toutefois, les FC ne sont pas responsables des anciens militaires. Le ministère des Anciens combattants pourrait être en mesure de recueillir des renseignements sur les militaires à la retraite.

Recommandation 5
Dans l’Annexe A – Aperçu des 31 recommandations initiales

Situation : N’a pas été mise en œuvre (2)

Les FC ont adopté une approche dynamique en matière de sensibilisation, en privilégiant une voie non clinique et en nommant un conseiller spécial en matière de TSO dont le rôle inclut l’élaboration d’une campagne de sensibilisation cohérente visant la santé mentale au sein des FC.

Conformément au CANFORGEN 093/08 CEMD 011/08, le conseiller spécial en matière de TSO et l’équipe de santé mentale Rx2000 ont conjointement mis sur pied le Groupe de travail mixte sur la santé mentale et les traumatismes liés au stress opérationnel (GT) en décembre 2007. Le GT est composé de spécialistes (D Gest SB), d’anciens combattants et de parents de militaires ayant une expérience personnelle des effets des TSO. Le but principal de ce GT est de servir de point central de communication et de coordination pour l’examen et l’élaboration d’interventions non cliniques en matière de santé mentale dans les FC, ainsi que d’assurer une orientation stratégique au Bureau des conférenciers sur la santé mentale et les TSO (Bureau des conférenciers sur la SM et les TSO).

Le GT compte également des partenaires et collaborateurs externes tels que l’Université d’Ottawa et le Combat Stress Control Group du Corps des Marines des États-Unis.

Le GT élabore une campagne de sensibilisation appuyée par un programme éducatif visant à modifier la culture, programme qui est/sera enseigné par l’entremise de l’Académie canadienne de la Défense (ACD) dans le cadre de la Qualification militaire de base (QMB), de la Qualification élémentaire en leadership (QEL), de la Qualification intermédiaire en leadership (QIL) et de la Qualification avancée en leadership (QAL); il y aura également des modules de formation additionnels destinés aux séances de perfectionnement professionnel au niveau des unités. Le programme éducatif sera principalement offert par le Bureau des conférenciers sur la SM et les TSO (D Gest SB 5). Le Bureau des conférenciers sur la SM et les TSO (D Gest SB 5). Le Bureau des conférenciers a initialement été mis sur pied en 2002 pour offrir ce programme aux nouveaux soldats, dans le cadre de l’entraînement QMB. Il s’agit d’un atelier d’une durée de 3,5 heures, qui comprend des modules de lecture, des études de cas, des discussions en sous-groupes et de témoignages personnels de mentors respectés et dûment formés. De plus, des séances de perfectionnement professionnel d’une durée de deux à trois heures sont disponibles pour la formation au niveau des unités.

Recommandation 6
Dans l’Annexe A : Aperçu des 31 recommandations initiales

Que les CSTSO soient financés à un niveau qui leur assure les ressources suffisantes pour fournir une formation d’approche de haute qualité aux unités qui en font la demande.

Situation : A été partiellement mise en œuvre (1)

Se reporter à la recommandation numéro 5. Du financement a été identifié quant à l’AF 2008-2009 pour le Bureau des conférenciers et un PA pour les années subséquentes est actuellement en cours d’élaboration.

Recommandation 7
Dans l’Annexe A : Aperçu des 31 recommandations initiales

Que les objectifs d’éducation et de formation spécifiques et détaillés sur le TSPT soient inscrits dans les programmes d’études de tous les établissements d’éducation et de formation des FC et que les critères de mesure du rendement de ces organismes tiennent compte de ces objectifs.

Situation : N’a pas été mise en œuvre (3)

Se reporter à la recommandation numéro 5. De plus, le Groupe de travail mixte sur la santé mentale et les traumatismes liés au stress opérationnel (GT) travaille actuellement à l’élaboration d’un outil d’évaluation pour valider le succès de la campagne d’éducation. Cet outil d’évaluation est en cours d’élaboration.

Recommandation 8
Dans l’Annexe A : Aperçu des 31 recommandations initiales

Que les unités des Forces canadiennes soient mandatées pour fournir, à tous leurs membres et à intervalles réguliers, une formation sur le trouble de stress post-traumatique, en plus de la formation liée au déploiement.

Situation : N’a pas été mise en œuvre (4).

Se reporter à la recommandation numéro 5. Par ailleurs, alors que le programme d’études nouvellement créé est mis en œuvre par l’ACD et dans le cadre de différents cours de formation professionnelle, une stratégie globale à l’échelle des FC est en cours d’élaboration et celle-ci permettra de s’assurer que la stratégie d’éducation est liée au programme annuel de formation d’une unité. Bien qu’il soit encore trop tôt pour fournir des détails au sujet de la mise en œuvre, l’approche globale des FC en ce qui a trait à l’éducation inclut des possibilités continues de recyclage durant les séances de perfectionnement professionnel et les séances antérieures ou postérieures au déploiement.

Recommandation 9
Dans l’Annexe A : Aperçu des 31 recommandations initiales

Que les Forces canadiennes fassent du trouble de stress post-traumatique un élément obligatoire de l’éducation et de la formation à tous les grades et que l’éducation de tous les militaires sur le trouble de stress post-traumatique devienne une priorité.

Situation : N’a pas été mise en œuvre (5).

Se reporter à la recommandation numéro 5. Le message CANFORGEN 093/08 CEMD 011/08 est un exemple tangible de l’engagement pris par les FC à l’égard de la santé mentale.

Recommandation 10
Dans l’Annexe A : Aperçu des 31 recommandations initiales

Que le Bureau du coordonnateur pour les problèmes de trouble de stress post-traumatique joue un rôle central dans le processus d’éducation et de formation en agissant comme ressource et conseiller pour les bases, les formations et les commandements.

Situation : N’a pas été mise en œuvre (5).

Le bureau du Conseiller spécial en matière de TSO a été créé en novembre 2008 et a fait l’objet d’une annonce par le CEMD dans le message CANFORGEN 093/08 CEMD 011/08 et l’éducation constitue une partie de son rôle (se reporter à l’Annexe B pour plus de détails au sujet des rôles et des responsabilités).

Recommandation 11
Dans l’Annexe A : Aperçu des 31 recommandations initiales

Que les Forces canadiennes incluent des militaires actuels ou anciens, qui ont une expérience personnelle du trouble de stress post-traumatique, dans toutes les initiatives d’éducation et de formation concernant le trouble de stress post-traumatique.

Situation : A été partiellement mise en œuvre (2).

Se reporter à la recommandation numéro 5.

Recommandation 12
Dans l’Annexe A : Aperçu des 31 recommandations initiales

Que des équipes multidisciplinaires englobant toutes les spécialités professionnelles qui ont un rapport avec le diagnostic et le traitement du trouble de stress post-traumatique, incluant des soldats expérimentés, soient mises sur pied pour dispenser une formation sur le service d’approche. Afin d’augmenter son efficacité et assurer sa normalisation, une telle formation devrait être placée sous le contrôle du Bureau du coordonnateur pour les problèmes du trouble de stress post-traumatique.

Situation : N’a pas été mise en œuvre (7).

Il s’agit d’une question clinique et, à ce titre, les FC n’ont pas l’intention de déléguer cette responsabilité au Conseiller spécial en matière de TSO. Un poste de directeur de la santé mentale sera toutefois créé et cette personne travaillera en étroite collaboration avec le Conseiller spécial en matière de TSO et sera responsable de l’ensemble de ce secteur.

Recommandation 28
Dans l’Annexe A : Aperçu des 31 recommandations initiales

Que les Forces canadiennes prennent des mesures pour améliorer les programmes de soutien aux familles des militaires atteints de TSPT, partout et à tous les niveaux.

Situation : N’a pas été mise en œuvre (10).

D’un point de vue non clinique, le MDN a continué à étendre le réseau de soutien aux familles par les pairs dans le cadre du Programme SSBSO en embauchant du nouveau personnel, en étendant la répartition géographique du personnel, en renforçant son partenariat avec ACC qui a annoncé cette année un financement additionnel d’un million de dollars en vue d’embaucher près de dix nouveaux coordonnateurs de soutien aux familles par les pairs; le MDN a aussi procédé au lancement à l’échelle du pays d’un réseau de soutien par les pairs pour le deuil.

Recommandation 31
Dans l’Annexe A : Aperçu des 31 recommandations initiales

Que les Forces canadiennes créent un poste de coordonnateur pour le trouble de stress post-traumatique, poste relevant directement du Chef d’état-major de la Défense et responsable de coordonner les questions se rapportant au trouble de stress post-traumatique à l’échelle des FC.

Situation : N’a pas été mise en œuvre.

Les auteurs du rapport reconnaissent qu’un ensemble de mesures décisives (section 39) ont été prises au cours de la dernière année et annoncées en mai 2008; toutefois, il faudrait que le rapport présente une analyse complète de l’objectif de ces diverses initiatives et de la manière dont elles se complètent les unes les autres pour mettre l’accent sur le fait que les FC n’ont pas nommé de conseiller spécial en matière de TSPT, relevant directement du CEMD.

À l’avis des FC, la création d’un comité consultatif des services de santé mentale et la nomination d’un conseiller spécial en matière de TSO (au grade de lieutenant-colonel et relevant directement du CPM) suffiront pour assurer la coordination générale des questions ayant trait aux TSO. Bien que les FC conviennent de l’importance de continuer d’accorder toute notre attention au TSO, et bien que nommer quelqu’un qui relève directement du CEMD puisse sembler une mesure efficace à court terme, une telle mesure aurait en fait pour effet de contourner des procédures d’état-major importantes et les diverses chaînes de commandement, notamment les intervenants au sein de la chaîne de commandement du CPM. Il se peut que cette approche n’aborde pas de manière adéquate les problèmes à long terme et qu’elle ne permette pas la pleine intégration des nouveaux processus et des nouvelles politiques à l’échelle des FC.

La création du comité consultatif des services de santé mentale permettra d’examiner les services et programmes du point de vue du MDN et d’ACC. Le comité consultatif, qui fera rapport directement au CPM et au SMA principal d’ACC, s’attaquera aux lacunes systémiques et stratégiques en mettant de l’avant des recommandations pertinentes et valables. Surtout, il tiendra compte des problèmes de transition qui suivent la libération d’un membre des FC et assurera, à long terme, la transmission harmonieuse des dossiers de cas à ACC.

De son côté, le conseiller spécial en matière de TSO fournira au CPM des conseils fiables sur les questions non cliniques se rapportant au plein rétablissement du personnel des FC. Le conseiller spécial en matière de TSO est également chargé de diriger l’élaboration d’une stratégie nationale de sensibilisation en matière de santé mentale au sein des Forces canadiennes. Faisant appel aux expériences quotidiennes et tirant des leçons des cas gérés au nom du CPM et du CEMD, cette stratégie nationale visera à réduire, la stigmatisation liée aux TSO, à accroître l’appui offert aux personnes touchées par les problèmes de santé mentale, à promouvoir l’intervention précoce, ce qui en fin de compte influe positivement sur les résultats des traitements. On a amorcé les travaux dans ce domaine le 8 novembre 2007 avec la création/le renouvellement du Bureau des conférenciers, une initiative nationale conjointe en matière de santé mentale et de TSO. Le Bureau des conférenciers est géré conjointement par le Bureau du conseiller spécial en matière de TSO et l’équipe de santé mentale Rx2000. On a élaboré une approche novatrice de la sensibilisation en collaboration avec l’Université d’Ottawa et on a mis en œuvre un programme de cours le 1er mai 2008, à la suite de l’approbation accordée par le comité directeur en matière de TSO à sa réunion du 22 avril 2008.

Le conseiller spécial en matière de TSO continue de jeter des ponts et de créer des partenariats, au pays et à l’étranger, avec des organisations telles que nos propres Services de santé, la Round Table on Mental Health and Addictions, l’Association canadienne pour la santé mentale et des organisations telles que le Combat Operational Stress Control Group du Corps des Marines des États-Unis. Travailler de cette manière favorise la création d’approches novatrices visant à répondre aux besoins non cliniques des personnes souffrant de maladies mentales et de traumatismes liés au stress opérationnel en tirant parti des meilleures pratiques des organismes externes. Le CPM a également accepté que le conseiller spécial en matière de TSO soit nommé à la Commission de la santé mentale du Canada. Bien que le conseiller spécial en matière de TSO fasse rapport au CPM au lieu du CEMD, on estime que cette relation est efficace et on ne prévoit pas créer pour le moment un poste de coordonnateur national en matière de TSO qui relèverait directement du CEMD. Les FC estiment toutefois avoir atteint le but de la recommandation formulée par l’Ombudsman grâce à ces deux mécanismes distincts, si bien qu’aucune mesure additionnelle n’est requise.

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Annexe B de Lettre du CEMD à la Directrice générale – Opérations, Bureau de l’Ombudsman du MDN et des FCDatée du octobre 2008

Rôles et responsabilités

Titre du poste : Conseiller spécial en matière de traumatisme lié au stress opérationnel (CS TSO)

Responsabilités particulières

Le CS TSO relève directement du CPM pour les fonctions suivantes :

  1. Donner des conseils en matière d’AP et coordonner les communications publiques sur les TSO. (Nota 1)
  2. Accomplir les tâches à l’appui du Comité directeur des TSO (santé mentale) qui lui sont attribuées.
    Le CS TSO relève directement du DSBA pour les fonctions suivantes : (Nota 2)
  3. En collaboration avec la DGS San et ACC, coordonner la rédaction de l’ébauche d’un plan de campagne très important sur les TSO.
  4. En collaboration avec les médecins en santé au travail de la DGS San, élaborer un cadre de gestion non clinique des problèmes liés aux TSO.
  5. Assurer la liaison avec des organisations internes et externes sur les approches non cliniques pour faire face aux TSO.
  6. Proposer des concepts stratégiques pour des approches non cliniques en vue de faire face aux TSO.
  7. Déterminer et proposer des services de santé mentale non cliniques supplémentaires, lesquels pourraient aider à répondre aux besoins de la plus vaste population militaire touchée par des problèmes de santé mentale.
  8. Parrainer des propositions de recherche dans la domaine des interventions non cliniques pour la gestion de problèmes liés aux TSO; concevoir et maintenir une base de données de résultats de recherche et de pratiques efficaces reconnus scientifiquement. (Nota 3)
  9. Établir et entretenir des partenariats avec des intervenants, des agences, des organismes civils et des alliés clés afin de garantir que les FC peuvent contribuer à une grande quantité de leçons retenues et de pratiques dont l’efficacité est manifeste dans tous les domaines liés aux TSO et en bénéficier.
  10. Élaborer et mettre un place un programme d’éducation interne sur les TSO et des activités traitant d’informations connexes et en vérifier l’efficacité.
  11. Agir à titre de porte-parole au sujet des aspects non cliniques des TSO.
  12. Gérer le bureau des conférenciers sur les TSO.
  13. Appuyer l’ACD dans la conception de modules d’instruction et d’éducation sur les TSO pour tous les grades.
  14. Élaborer des modules sur les TSO pour les périodes précédant et suivant les déploiements.
  15. Faire l’ébauche de matériels sur les TSO pour le Guide du déploiement que la DQV rédige actuellement.

Notas :

Le Méd C, ou un rep désigné, demeure l’autorité des FC relativement à tous les aspects cliniques des soins aux militaires, y compris l’incidence, la prévalence et la sévérité des troubles de SM dans les FC.
L’aide d’un spécialiste sera requise pour évaluer la validité scientifique et la généralisabilité du TSO et des projets de recherche connexes.

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